Voilà un truc. Rédigé à l'occasion pour un ouvrage bien connu, un truc qui mets les fesses dans un livre. C'était fin septembre 2012.
Alors, comme c'était pas trop mal, je repompe....
"Petit retour en arrière...
Au départ, notre big boss, il faisait de l'électronique et de l'informatique industrielle. Option automatismes et systèmes même. Puis, voilà : les seuls postes où on voulait bien de lui, c'était comme ingénieur dans une centrale nucléaire ou dans l'industrie qui fabrique des armes (des piles pour des missiles américains, des bancs d'essai pour le mirage 2000 N...).
Il n'a pas senti les choses comme ça.
Alors, il a changé de job. Il est parti aider les personnes séropositives au VIH à l'époque ou on découvrait l'AZT et ou le noir était plus souvent de rigueur que les cris de joie.
C'était pas très rigolo.
Alors, quelque temps après, il a créé un service Sciences Technique Société dans une fédération d'éducation populaire. Un truc qui fait aller en milieu rural des expos qu'on peut voir habituellement dans les grandes villes seulement, à la Cité des Sciences de la Villette par exemple. Et il envoyait aussi des jeunes à l'étranger pour faire découvrir comment ça fonctionne ailleurs. Programme pilote du Service Volontaire Européen pour la jeunesse.
Ensuite, il s'est calmé. Il a pris la direction d'une association de défense du droit pour les plus précaires. Avec des cours d'alphabétisation dedans et des stages d'insertion professionnelle inclus.
6 ans que cela a duré. Alors, ça pouvait plus durer, vous imaginez...
Paf, il change de vie, il prend une autre direction pas vraiment nouvelle : un service médico-social qui s'occupe des personnes séropositive VIH ou Hépatite. Les choses ont bien changé, les espoirs sont là , mais il faut gérer le quotidien pour ces personnes.
Bon, le mandarinat médical, c'était pas trop son truc non plus. Alors, sur 8 directeurs en 3 ans dans ce truc, il y est resté 14 mois. Et puis, il faut dire, les coupes sombres dans les services, c'est pas pour gérer ça qu'il est devenu directeur. Il voulait un truc avec du sens, du projet.
Du coup, depuis janvier 2010, il dirige à temps très partiel un CHS. Un Centre d'Hébergement de Stabilisation. Un truc ou les plus paumés peuvent venir, poser leurs valises et réfléchir à ce qu'ils vont faire pour construire un peu la suite de leur vie. Puis essayer de partir le mettre en application.
Mais voilà , c'est à temps très partiel parce qu'il voulait une petite mécanique de pointe, pas un trop truc gestionnaire. Alors que faire d'autre ?
Bon, ce n'était plus vraiment une question parce que, pendant tout ce temps là , le truc ou il s'est investit de façon durable (à par ses deux monstres sur patte, bien sur), c'était le jeu.
Bon, si on vous parle de REEL, ça vous dit quelque chose ? Mais si, la ludothèque présente aux 10 ans de Tric-Trac ou lors du dernier Asmoday... vous voyez bien !
Non ? Parthenay alors ? Le FLIP. Mais si, vous savez, le plus grand festival populaire de jeux en Europe : de 10 à 15 jours de jeux en juillet chaque année. Entre 80 000 et 150 000 visiteurs. Pas la crème de la crème du VIP du jeu. Non, juste des vrais gens qui viennent jouer, vivre des moments ensemble. 22 ans qu'il y est investit dans ce truc. 1 an cumulé de sa vie passé à faire jouer dans cette petite ville médiévale de 10 000 habitants.
Bon, il a fait deux trois autres bricoles aussi, mais la liste serait longue et ça va commencer à devenir fastidieux.
Alors, tout naturellement puisque ça devait arriver, c'est arrivé : il a créé Bella Ciao. Son objectif est simple d'ailleurs : Vous faire éteindre la télé.... Modeste et pas ambitieux pour un sou !
On y est. Deux ans après, grâce à quelques coups de baguette magique, une paire de bonnes fées, PAF ! ça ouvre.
Et nous, on est tout ému de vous inviter pour inaugurer ce lieu. Vous êtes tous invités : les professionnels, les joueurs, les amis, ses ex-petites amies (enfin pas toutes, faut pô déconner quand même), la famille, les vaches, les chiens, les cochons et les moutons (on aime bien Agricola). Si vous venez sans les enfants, ça va barder, compris ?
Et si vous pouvez prévenir de votre présence, c'est cool. Sinon, c'est pas grave si vous venez quand même.
Au 28."Voilà , c'est écrit. Que dire de plus ? On me prête mauvais caractère et c'est à juste titre.
